Vers une équitation sans mors

Je commencerais cet article en citant les propos de Donald NEWE et Françoise Anstett :

« […] L’équitation traditionnelle qui se pratique aujourd’hui est directement la fille héritière des traditions militaires, peu à peu sophistiquées. Or, même poussée jusqu’à l’art équestre, ses concepts n’en demeurent pas moins fondés sur le principe de soumission. […] Si ces méthodes ont fait leur preuve, à défaut d’autres solutions, ne peut-on pas légitimement se demander si elles sont bien adaptées, d’une part a ce que l’on attend AUJOURD’HUI de la pratique de l’équitation, d’autre part à l’évolution de nos connaissances ? Pour mémoire il y a à peine 50 ans, on langeait encore les bébé, les immobilisant ainsi jusqu’à la taille parfois plus d’un an ! … Depuis, on a libéré les jambes des bébés, on a marché sur la lune, inventé les microprocesseurs ainsi que les 35 heures ! Mais sans doute trop occupés par ces grands bouleversements de société, nous n’avons prêté que peu d’attention à nos chevaux, du moins à l’approche que nous en avions. Même s’il serait mentir de prétendre que « rien » n’a été fait en la matière, les centres équestres fonctionnent et enseignent toujours l’équitation selon cet héritage traditionnel fondé sur la pratique militaire […] »« […] Il existe pourtant d’autres façons d’approcher et de « vivre le cheval », beaucoup mieux adaptées à notre contexte socioculturel, puisqu’elles permettent de s’en faire un véritable ami sur lequel on puisse compter avec qui réussir ballades et exploits sportifs, mais surtout partager sereinement des moments fabuleux. Savoir nouer ce type de relation avec son cheval, dans une société alternant désormais presque exclusivement entre « virtuel et violence » ne saurait être que précieux ! […] »

Pendant des années, la question d'une monte sans mors nous a à peine effleuré l'esprit. Dans la tête de nombreux cavaliers, la monte sans mors se résume à ramener son cheval du champ a cru en licol ou alors pour une promenade quand Loulou est assez gentil et calme, ou pour la rando avec un cheval aguerri mais certainement pas pour du travail sérieux.

Pourtant ces dernières décennies, le nombre de cavaliers montant sans mors a explosé. L’engouement pour des méthodes d’éducation et de travail selon les préceptes d’une équitation dite éthologiques y est forcement pour quelque chose. Ces horsemen travaillent et débourrent leurs chevaux bien souvent sans mors et ne l’introduisent qu’une fois le travail terminé pour un travail plus en finesse.

Ce site a pour objectif de promouvoir l’équitation sans mors et ses infinies possibilités et surtout de guider les cavaliers dans leur propre expérience du sans mors. Vous y découvrirez différents articles et réflexions sur des thèmes variés : éthologie équine, equitation sans mors, bien-être du cheval ...

Bonne lecture

#sansmors #théorie