Les incidences d'une embouchure
- Anne-Sophie Tréhour
- 24 oct. 2014
- 2 min de lecture
Avec un mors, on peut certainement être doux, précis et aussi fin que possible, mais le fait est que la réalité reflète une toute autre image: le cheval est sur le mors, avec une muserolle trop serrée qui l’empêche d’ouvrir la bouche pour se soulager de la main grossière du cavalier ou pour tout acte naturel comme bailler !
Le Professeur COOK et Docteur STRASSER, sont les seuls à ma connaissance à avoir fait des recherches très poussées sur l’incidence du mors sur le fonctionnement biomécanique du cheval. Ils ont publié leurs résultats dans un livre intitulé "Metal in the Mouth/Eisen im Pferdemaul" (traduction : « Métal dans la bouche du cheval »).
Il est établi que l'utilisation du mors a des incidences directes sur le fonctionnement biomécanique du cheval. Même avec une main douce et légère, la simple présence de ce corps étranger dans sa bouche cause au cheval une gêne.
Le 10e colloque de Saumur, sans aborder le sans mors, a également remis en évidence l’importance de travailler avec légèreté, surtout avec les mains. En effet, la bouche du cheval et les structures qui la composent sont délicates et fragiles. Avec les tensions de rênes enregistrées, entre autres, en compétition (fréquemment 50 à 100 kg dans chaque rêne), que ce soit en action ou bien en résistance de la part du cavalier, ces structures sont tuméfiées, faisant ressentir au cheval un conflit insupportable, augmenté par l’effet mémoire et la répétition des séances. Cet état de fait engendre des douleurs le faisant fuir, ou des résistances, lorsqu’il ne veut pas « lâcher prise ». Le résultat est une usure générale, avec des blocages articulaires et vertébraux. Le contrôle et la locomotion sont parasités.
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